Sucre, la ville blanche

Après notre séjour à La Paz, nous partons pour Sucre, où nous arrivons le mercredi 10 février au matin, après une nuit passée dans le bus.

Sucre est surnommée la ville blanche, et on comprend vite pourquoi: tout ici est d'une blancheur éclatante: les églises, les maisons, les arcades...


Nous découvrons aussi la magnifique plaza del 25 de mayo, où se dressent de grands palmiers et une statue du général Sucre, un des grands héros de l'indépendance du pays, vainqueur de la bataille d'Ayacucho en 1824 qui mit fin à la domination espagnole en Amérique du Sud.




Nous admirons également la tour de la cathédrale, et la cour intérieure et les arcades de l'université de droit, la deuxième plus ancienne d'Amérique Latine.

La tour de la cathédrale

Les arcades et la cour centrale de l'université de droit

En se promenant dans les rues de la ville, nous tombons également sur le parc Bolivar, qui porte le nom d'un autre grand héros de l'indépendance. Très agréable de déambuler au milieu de la verdure, et nous découvrons même une Tour Eiffel miniature.







Fondée par les Espagnols en 1538, Sucre est après Lima la deuxième ville la plus ancienne d'Amérique du Sud. C'était aussi la capitale de la Bolivie jusqu'à ce que le Président et le Parlement ne déménagent à La Paz, à la fin du 19ème siècle. Sucre est le lieu idéal pour découvrir l'histoire de ce pays fantastique qu'est la Bolivie.

Lors de notre séjour ici, nous avons notamment visité:

- los museos universitarios: on y découvre des momies, des masques et des costumes traditionnels, une section d'art colonial avec des peintures religieuses, des meubles en bois et en argent et des retables, et une section art moderne avec des peintures d'artistes boliviens.

La cour intérieure du musée

- le musée d'art indigène, qui rend hommage à l'art du textile, pratiqué par de nombreuses ethnies boliviennes. On découvre de superbes tissus, et on nous explique l'évolution des techniques et les spécificités de chaque ethnie. A noter qu'ici, l'art du textile n'est pas réservé aux femmes, les hommes s'y sont aussi mis avec succès.



Le musée présente également les traditions de la musique et de la danse boliviennes: des instruments de musique, de superbes costumes.







Enfin, on y découvre les objets découverts dans une tombe de la culture Tiwanaku découverts par hasard par deux jeunes chasseurs. Vous rappelez-vous de la visite des ruines de Tiwanaku près de La Paz? La tombe contenait des armes, des crânes (certains possédant encore leur tresse, d'autres déformés afin de marquer l'appartenance à une classe sociale supérieure), des tuniques, les bonnets à 4 pointes caractéristiques de la culture Tiwanaku...



- le couvent de la Recoleta, fondé en 1600 par des moines franciscains. Il est situé près du mirador du même nom où la vue sur les toits de Sucre est superbe.







A l'intérieur du couvent, une jolie église, des cloîtres bourrés de charme, et un cèdre vieux de 1500 ans: il faut 8 personnes pour en faire le tour...













- la casa de la libertad, qui présente l'histoire de la Bolivie depuis la période coloniale jusqu'à aujourd'hui, en insistant particulièrement sur la guerre d'indépendance.

A la fin de la guerre, c'est dans le hall de la casa de la libertad que fut signée la déclaration d'indépendance de la Bolivie, en 1825, sous la direction du général Sucre.

Jose Antonio de Sucre, le venezuelien qui libéra le Pérou et la Bolivie. A noter que son nom est d'origine belge francophone...

On découvre aussi ici la signification du drapeau bolivien: Enfin, nous apprenons grâce à notre guide la signification du drapeau bolivien: le rouge pour le sang de ceux morts pour l'indépendance du pays, le jaune pour les richesses minérales, et le vert pour les richesses naturelles et la végétation.