mardi 23 février 2010

Bolivie: la fiche pays

Géographie

La Bolivie est un pays d'Amérique du Sud. Ses pays frontaliers sont le Brésil, le Paraguay, le Pérou, l'Argentine et le Chili.



La Bolivie compte un peu mois de 10 millions d'habitants, en France nous sommes 65 millions.

La superficie de la Bolivie est de 1 100 000 km², c'est juste un peu plus petit que le Pérou et environ deux fois plus grand que la France.

On peut diviser la Bolivie en deux grandes zones géographiques:

- l'ouest montagneux, traversé par deux cordillères qui bordent un vaste plateau: l'atiplano. Ony trouve le plus haut sommet de Bolivie, le volcan Sajama, qui mesure 6542 mètres. Dans cette région, le climat comporte deux saisons: une saison sèche d'avril à novembre et une saison des pluies de décembre à mars.

- l'est du pays qui possède de grandes plaines où règne un climat tropical chaud et humide. Une grande partie de l'est de la Bolivie est recouverte par la forêt amazonienne.

Deux autres lieux remarquables de la Bolivie sont le salar de Uyuni, le plus grand désert de sel du monde, et le lac Titikaka, le lac naviguable le plus haut du monde.



La plus grande ville de Bolivie est Santa Cruz de la Sierra, qui compte environ 1 300 000 habitants. Viennent ensuite les villes de La Paz et de l'Alto (la banlieue de la Paz située sur un grand plateau à 4000 mètres d'altitude).
Les autres grandes villes sont Cochabamaba, Sucre, Oruro et Potosi.

Un peu d'histoire

La lutte pour l'indépendance commence en 1809 et s'achève en 1825 avec la victoire des armées de Bolivar sur les troupes espagnoles. C'est en l'hommage de ce grand général que la Bolivie a reçu son nom.

Le pays a ensuite connu une série de coups d'états militaires, qui ont causé beaucoup de dégâts, et ce n'est que très récemment que le pays est devenu une réelle démocratie.

La Bolivie a perdu une grande partie de son territoire suite à des guerres l'ayant opposée à ses pays voisins: le Chili, le Brésil, le Paraguay... Elle a notamment perdu son accès à la mer lors de la guerre du Pacifique contre le Chili de 1879 à 1884.

Le président actuel de la Bolivie s'appelle Evo Morales, il est le tout premier président d'origine indienne que compte le pays depuis l'indépendance.



Monnaie et drapeau

La monnaie de la Bolivie est le boliviano: un euro vaut environ 10 bolivianos.






Le drapeau de la Bolivie est constitué de trois bandes de couleur horizontales: le rouge pour le sang de ceux morts pour l'indépendance du pays, le jaune pour les richesses minérales, et le vert pour les richesses naturelles et la végétation.



Faune et flore

Il existe en Bolivie une vingtaine de parcs protégés. En fonction du climat, la faune et la flore y sont différentes, mais toujours d'une incroyable richesse. Les parcs de l'est du pays, dans la forêt amazonienne, sont particulièrement riches en espèces de plantes et d'animaux.

Langues

Alors que l'espagnol était auparavant la seule langue officielle, Evo Morales a décidé que le quechua et l'aymara, les deux langues indigènes les plus répandues, le seraient également. Elles sont donc enseignés dans les écoles au même titre que l'espagnol.
La Bolivie compte un très grand nombre d'ethnies différentes, qui possèdent bien souvent leur propre langue. En plus du quechua et de l'ayamara, on dénombre 33 autres langues indigènes en Bolivie.
Religion

Economie

L'économie de la Bolive repose en grande partie sur ses matières premières: le gaz naturel, l'argent, le zinc... et sur son agriculture, notamment la culture du soja.

Mais la Bolivie reste un pays pauvre, qui dépend encore beaucoup des aides extérieures, et où le trafic de drogue joue un rôle très important.



Au pays des mineurs

Le lundi 22 février, nous arrivons dans la ville de Potosi, située dans le sud de la Bolivie. Perchée à 4090 mètres d'altitude, Potosi est la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde.

La ville est aussi célèbre pour son architecture baroque, et est classée au patrimoine mondiale de l'Unesco.





Cependant, la renommée de la ville est due principalement aux nombreuses mines creusées dans le cerro rico, la montagne qui surplombe la ville. Depuis le 17ème siècle, on en a extrait des tonnes d'argent, d'étain et de plomb. L'exploitation des mines continue aujourd'hui, et leur visite est un des grands moments de notre séjour à Potosi.



Accompagnés de notre guide et vêtus de combinaisons, de bottes, de casques et de lampes frontales, nous nous enfonçons dans les entrailles de la terre.





En descendant plus profondémment, on découvre les terribles conditions de travail des mineurs: il faut souvent marcher courbé en deux ou à quatre pattes, la chaleur est parfois insoutenable, et l'air chargé de poussière difficilement respirable.




Les mineurs y travaillent 8 à 12 heures par jour, resortant avec 30 à 40 kilogrammes de minerai sur le dos.

C'est un métier très dangereux, les mineurs commencent à travailler à 14 ou 15 ans et leur espérance de vie ne dépasse pas 45 ans. La plupart meurent jeunes, de maladies ou suite à des explosions dans les mines.

Les etaux de bois qui soutiennent les parois de la mine manquent parfois de s´effondrer... pas très rassurant tout ca...

A 150 mètres sous terre, nous découvrons aussi la statue de El tio, sorte de diable des profondeurs introduit par les espagnols pour surveiller les indigènes, et qui est devenu aujourd'hui le protecteur des mineurs: ceux-ci lui offrent de l'alcool, des feuilles de coca, des cigarettes et meme des foetus de lama, pour qu'il les protège et leur apporte la richesse.




Après deux heures sous terre, nous sommes bien contents de retrouver l'air frais et la lumière du jour. A la sortie de la mine, nous profitons également d'un superbe panorama sur la ville de Potosi, située 300 mètres plus bas.




Outre la visite des mines nous avons également découvert à Potosi:

- le couvent carmélite de Santa Teresa, où vivent encore une dizaine de religieuses. Du temps de la domination espagnole, seules les familles les plus riches pouvaient y faire entrer leur fille: il fallait en effet payer environ 4000 euros. Les jeunes religieuses entraient à l'âge de 15 ans, et ne ressortaient plus jamais du couvent jusqu'à leur mort. Il leur était également interdit d'avoir le moindre contact visuel avec l'extérieur.


Thérèse d'Avila, sainte patronne des carmélites



Dans le couvent, on découvre de superbes patios, de nombreuses peintures, des retables recouverts de feuille d'or, de l'argenterie, des vêtements religieux brodés de la main des religieuses...






L'église est également superbe, avec son plafond influencé par l'architecture arabe et de la feuille d'or partout...



- la casa de la moneda: jusqu'en 1951, c'est dans ce bâtiment que furent fabriquées les pièces en argent et en or qui servaient de monnaie en Bolivie. Depuis 1930, c'est également un musée qui abrite de nombreuses peintures, des collections d'archéologie, de minéralogie et d'argenterie.















Dans le musée, on découvre l'évolution des pièces de monnaie en bolivie et on apprend comment elles étaient fabriquées. Le plus impressionant est sûrement la découverte des énormes presses, mues par 4 chevaux, qui servaient à écraser les lingots d'argent pour leur donner la forme et l'épaisseur des pièces de monnaie.




A partir de 1869, ce sont des machines à vapeur qui ont remplacé les chevaux.



Aujourd'hui, tout l'argent bolivien est fabriqué à l'étranger, les pièces au Chili et au Canada, et les billets en France.